Lorsque Kennedy décida l'embargo contre Cuba, il y a 47 ans, l'objectif était de faire chuter le régime castriste, en essayant d'isoler et d'asphyxier le régime naissant de Fidel Castro, satellite menaçant d'une Union soviétique alors menaçante. Depuis, les décennies ont passé, l'URSS s'est effondrée, mais l'embargo dure et Cuba ne cède pas. Echec évident.
Lundi, le président Obama a décidé de mettre fin aux restrictions relatives aux voyages et aux transferts d'argent des Cubains résidant aux États-Unis. Les mesures d'isolement pénalise en premier les populations civiles, et pérennisent les dictateurs. Environ 1,5 million d'Américains a de la famille à Cuba. Ils ne pouvaient, jusqu'ici, s'y rendre qu'une seule fois tous les trois ans. La nouvelle a été saluée joyeusement en Floride et à Cuba.
Pourquoi alléger ces sanctions? Première raison, une promesse : Lors de sa tournée électorale en Floride, où vivent plus d'un million et demi de Cubano-Américains anticastristes, Barack Obama avait promis qu'il assouplirait le régime de sanctions s'appliquant à Cuba et s'était dit prêt à rencontrer Raul Castro sans conditions préalables. La Floride, où la jeunesse cubano-américaine a compris que la politique de l'embargo avait plus renforcé qu'affaibli le régime castriste, a voté pour Obama à plus de 52 %.
Autre bonne raison, vu de Washington, le business. L'allégement des restrictions s'accompagne d'une autorisation accordée aux entreprises de télécommunications à opérer à Cuba. L'après-Castro a déjà commencé. Or, si les Canadiens et les autres pays latino-américains sont très présents sur l'île, si les Espagnols et les Italiens dominent la représentation européenne, les États-Unis risquent paradoxalement, le jour venu, d'être pénalisés par leur propre embargo.
mercredi 15 avril 2009
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